The series ‘European Regional Debates’ was launched on Monday, 18th May 2015, with a first event on “Anti-corruption policy: a keystone to regional economic development”, with Cristi Danilet, Judge, Member of Superior Council of Magistracy, Romania, as keynote speaker. The event was organized by the European Academy of the Regions (EAR), in cooperation with the European Entrepreneur Magazine (EEM) and hosted at the SME Europe HQ (22, Rue de Pascale, 1040 Brussels).
Lilia Heitz, General Director of European Entrepreneur Magazine (EEM) and Nelu Neacsu, EAR Chairman of the Board, welcomed the audience and introduced the debate, which was moderated by Louis Delcart, Head of the EAR Department for Regional Development.
In his welcome address, Mr. Neacsu pointed out that “… 81% of Europeans think that too tight links between business and politics lead to corruption, 43% of European companies perceive corruption as a problem when doing business, and at least nine out of ten companies in the Czech Republic, Slovenia, Slovakia, Hungary, Romania, Portugal and Croatia believe that corruption is widespread in their country.” This blocks the economic development of these countries, costing the European economy around 120 billion euros per year.
Mrs. Lilia Heitz emphasized in her introductory statement that “Civil society is not possible without media’s – the transparency is one of the key issues”. She evoked Georgia as a successful example of anti-corruption policy.
Mr Danilet was interviewed by Louis Delcart about anti-corruption policy as a keystone to regional economic development, about the steps taken by Romania to improve legislative mechanisms/ internal control, and was asked to identify the most effective tools for preventing and combating corruption, by looking at EU policies and analysing the situation in other Member States. He was further invited to answer concrete questions about the methodologies that can be used in order to tackle entrenched types of corruption, such as political corruption, bribery of public officials and private-to-private corruption.
Mr. Danilet called for an independent judicial system, in which judges were appointed based on meritocracy and not on political influence. He also called for transparency, established rules and regulations, and motivation of judgements. This approach has yield results in his country over the last 5 to 6 years, with spectacular convictions at high level, re-establishing the citizen’s confidence in the justice system. But the judges need also to re-educate a population that prefers shortcuts in order to obtain what they need, rather than following long-lasting procedures with no guaranteed outcome. This requires concerted efforts through education and media.
According to Mr. Danilet, the corruption that had to be tackled now was the grassroots corruption in the regional administrations: when asking for a building permit; in hospitals in order to receive the right treatment; in schools in order to obtain access to study directions and/or a diploma; with the police in order to avoid a fine. Here also justice had its role to play, but the population must also expose situations of corruption.
The audience agreed with the need for more private initiative. Hospitals should be able to compete on price and quality of service. Schools should be able to compete on quality of their education and results of their students. Private enterprises in the form of SMEs should be promoted by easing the set-up of a company. The audience pleaded also for a strong civil society as a backbone for a more integer society. Independent unions, employers’ organisations, churches, consumers’ organisations and the press have a role to play in the education of a society, in denouncing corrupt individuals and bringing them to justice, in exposing structural corruption.
Jean-Marie Van Houwe, honorary member of EAR, insisted “that the EU has also the obligation to control more what happens to regional development funds it puts at the disposal of regional authorities under the subsidiary principle”.
Mr. Danilet appreciated that the European Commission was asking Romania to adopt laws in order to tackle widely spread corruption and to set up agencies specialized in the use of control of public funds. He mentioned therefore the National Integrity Agency, created in 2010, which now stands as an example for EU candidate states.
The attendees participated actively in a lively debate, expressing the hope that this fundamental problem in European societies would be tackled without delay by their governments, so that the population could concentrate on an honest way of doing business in their quest for growth and welfare.
La série de débats régionaux européens a été lancée le lundi 18 mai 2015, avec un premier événement sur ” la politique anti-corruption: une clé de voûte du développement économique régional ». L’orateur principal en était M. Cristi Danilet, juge, membre du Conseil Supérieur de la Magistrature, la Roumanie. L’événement a été organisé par l’Académie européenne des régions (EAR), en coopération avec le Magazine Européen des entrepreneurs (EEM) et hébergé au siège de SME Europe (22, Rue de Pascale, 1040 Bruxelles).
Lilia Heitz, directeur général du magazine Entrepreneur européenne (EEM) et Nelu Neacsu, président du Comité de direction de l’ EAR, ont accuelli le public et introduit le débat, qui a été animée par Louis Delcart, Chef du Département pour le développement régional de l’AER.
Dans son allocution de bienvenue, M. Neacsu a souligné que «… 81% des Européens pensent que les liens trop étroits entre les entreprises et la politique conduisent à la corruption, 43% des entreprises européennes perçoivent la corruption comme un problème en faisant des affaires, et au moins neuf des dix entreprises de la République tchèque, la Slovénie, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie, le Portugal et la Croatie pensent que la corruption est répandue dans leur pays. “ Ces constatations bloquent le développement économique de ces pays, ce qui coûte environ 120 milliards d’euros par an à l’économie européenne.
Mme Lilia Heitz a souligné dans sa déclaration liminaire que «la société civile n’est pas possible sans les médias – la transparence est l’une des questions clés”. Elle a évoqué la Géorgie comme un exemple réussi de la politique anti-corruption.
M. Danilet a été interviewé par Louis Delcart sur la politique anti-corruption comme une clé de voûte du développement économique régional, sur les mesures prises par la Roumanie pour améliorer les mécanismes législatifs / de contrôle interne, et a été invité à identifier les outils les plus efficaces pour prévenir et combattre la corruption, en s’inspirant des politiques de l’UE et de la situation dans d’autres États membres. Il a en outre été invité à répondre à des questions concrètes sur les méthodes qui peuvent être utilisées pour faire face à des types bien ancrées de corruption, tels que la corruption politique, la corruption d’agents publics et de la corruption privé-privé.
M. Danilet a appelé à un système judiciaire indépendant, dans lequel les juges ont été nommés en fonction de la méritocratie et non sous l’influence politique. Il a également appelé à la transparence, à des règles et règlements établis, et à la motivation des jugements. Cette approche a des résultats de rendement dans son pays au cours des 5 à 6 dernières années, avec des convictions spectaculaires à haut niveau, le rétablissement de la confiance du citoyen dans le système justicier. Mais les juges ont également besoin de rééduquer une population qui préfère des raccourcis afin d’obtenir ce dont ils ont besoin, plutôt que de suivre les procédures de longue durée dont aucun résultat n’est garanti d’avance. Cela exige des efforts concertés à travers l’éducation et les médias.
Selon M. Danilet, le type de corruption qui doit être abordé désormais est la corruption à la base : dans les administrations régionales, lorsque vous demandez un permis de construire; dans les hôpitaux afin de recevoir le traitement approprié; dans les écoles afin d’obtenir l’accès à faire des études de haut niveau et / ou à un diplôme; avec la police afin d’éviter une amende. Ici aussi, la justice a son rôle à jouer, mais la population doit aussi exposer les situations de corruption.
Le public présent était d’accord avec la nécessité de plus d’initiative privée. Les hôpitaux devraient être en mesure de soutenir la concurrence sur les prix et la qualité du service. Les écoles devraient être en mesure de rivaliser sur la qualité de leur éducation et les résultats de leurs élèves. Les entreprises privées sous forme de PME devraient être encouragées en facilitant la mise en place d’une société.
Le public présent a plaidé aussi pour une communauté de citoyens forte comme une épine dorsale pour une société plus entière. Les syndicats indépendants, des églises, des organisations de consommateurs, d’employeurs, et la presse ont un rôle à jouer dans l’éducation d’une société, à dénoncer les individus corrompus et les traduire en justice, dans la dénonciation de la corruption structurelle.
Jean-Marie Van Houwe, membre honoraire de l’AER, a insisté “que l’UE a également l’obligation de contrôler plus ce qui arrive aux fonds régionaux de développement qu’elle met à la disposition des autorités régionales dans le cadre du principe de subsidiarité”.
M. Danilet apprécié que la Commission européenne a demandé à la Roumanie d’adopter des lois en vue de lutter contre la corruption largement répandue et de mettre en place des organismes spécialisés dans l’utilisation du contrôle des fonds publics. Il a mentionné donc l’Agence nationale pour l’intégrité, créée en 2010, qui apparaît désormais comme un exemple pour les Etats candidats à l’UE.
Le public présent a participé activement à un débat animé, exprimant l’espoir que ce problème fondamental dans les sociétés européennes serait abordé sans délai par leurs gouvernements, afin que la population puisse se concentrer sur une façon honnête de faire des affaires dans leur quête à la croissance et au bien-être.